Les pathologies allergiques sont devenues un problème de santé publique en raison de l'augmentation de leur incidence au cours de la seconde moitié du vingtième siècle et de leurs relations avec les modifications environnementales qui ont accompagné cette période. 

 

Légende photo : Depuis 2003, l’étude PATURE est menée avec 203 familles Franc-Comtoises en milieu rural (crédit image CCMSA)

Au sein de "l'hypothèse hygiène" qui associait cette augmentation d'incidence à une diminution de l'exposition aux agents microbiens, des études transversales ont associé l'environnement spécifique de la ferme de production laitière à une production significative contre les allergies. Pour confirmer ces constatations, depuis 15 ans, et du dernier trimestre de grossesse de leur mère jusqu'à maintenant, 1000 enfants de régions rurales de 5 pays européens (Allemagne, Autriche, Suisse, Finlande et France/Franche-Comté) ont été étudiés dans la cohorte PATURE. 500 vivaient à la ferme et 500 étaient sans relation directe avec une ferme.

Les résultats de ce travail multidisciplinaire soulignent le rôle de la diversité des expositions aux animaux et aux micro-organismes, et des aliments introduits chez les jeunes enfants, de la consommation de lait cru, des expositions de la mère avant la naissance pour le devenir immunologique et allergique de l'enfant, et d'une orientation précoce des cellules dendritiques, des cellules T, et de la sécrétion cytokinique vers un profil "régulateur" sous l'effet des facteurs environnementaux. 

Un bel exemple de coopération européenne et d'implication des familles dans une recherche clinique très exigeante. la cohorte PATURE mise maintenant sur un suivi de ces enfants jusqu'à l'âge adulte et des débouchés en terme de prévention. 

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